Imaginez : la maison de vos rêves, un havre de paix où vous projetez de construire votre avenir. Malheureusement, un ennemi invisible pourrait bien se cacher derrière cette façade idyllique : les **remontées capillaires**. Ce phénomène, souvent méconnu, peut transformer votre **investissement immobilier** en un véritable cauchemar financier et structurel, sans parler des risques pour la santé. La détection des **signes d’humidité** est donc primordiale pour éviter de lourdes conséquences.
Les remontées capillaires désignent l’ascension de l’eau contenue dans le sol à travers les murs d’un bâtiment, un peu comme l’eau monte dans une éponge. Ce problème touche particulièrement les **constructions anciennes** qui ne bénéficient pas des techniques modernes d’**étanchéité des fondations**. Ce processus naturel, lorsqu’il n’est pas maîtrisé, peut engendrer de lourdes conséquences sur le **bâti**. Il est crucial de comprendre ce phénomène pour mieux le prévenir et le traiter, et ainsi éviter un **vice caché** potentiellement coûteux.
Nous examinerons également les solutions existantes pour y remédier, comme l’**assèchement des murs**, et les mesures préventives à adopter pour éviter les **problèmes d’humidité**. Enfin, nous vous donnerons les clés pour naviguer dans le labyrinthe juridique en cas de litige lié aux **dégâts des eaux**.
Comprendre les remontées capillaires : le mal à la racine
Pour appréhender pleinement les enjeux liés aux remontées capillaires, il est essentiel de comprendre les mécanismes physiques qui les régissent. Ce phénomène, bien que naturel, peut s’avérer dévastateur lorsqu’il n’est pas correctement géré, en particulier dans le contexte de l’immobilier ancien où les **barrières anti-capillarité** sont souvent inexistantes ou défaillantes. Comprendre les bases permet de mieux détecter les signes avant-coureurs et de prendre des mesures appropriées pour la **protection de votre bien immobilier**.
Les mécanismes physiques : un phénomène naturel mal géré
Le processus de capillarité repose sur plusieurs forces physiques. La tension superficielle de l’eau, qui lui permet de s’accrocher aux parois des matériaux poreux, joue un rôle primordial. La porosité des matériaux de construction, comme la pierre calcaire, la brique poreuse ou le béton cellulaire, offre un réseau de minuscules canaux à travers lesquels l’eau peut s’infiltrer. L’eau du sol remonte contre la gravité, se frayant un chemin à travers ces pores, jusqu’à atteindre une certaine hauteur dans le mur. Cette hauteur peut varier de quelques centimètres à plus d’un mètre, en fonction des matériaux et des conditions environnementales.
Plusieurs facteurs peuvent aggraver le phénomène de remontées capillaires. La nature du sol, s’il est argileux et retenant l’eau, favorise l’humidité ambiante. Une nappe phréatique située à faible profondeur, à moins de 2 mètres de la surface, augmente considérablement le risque d’infiltration dans les fondations. L’absence ou la dégradation des barrières d’étanchéité, souvent absentes dans les bâtiments anciens construits avant 1950, supprime tout obstacle à la progression de l’eau. Enfin, certains matériaux de construction, en raison de leur porosité intrinsèque, sont plus susceptibles d’être affectés.
Identification des signes : comment détecter le problème ?
La détection précoce des remontées capillaires est cruciale pour limiter les dégâts et les coûts de réparation. Plusieurs signes visuels, olfactifs et structurels peuvent alerter sur la présence de ce problème. Une inspection minutieuse du bien immobilier, notamment dans les zones les plus exposées à l’humidité comme les murs de soubassement, est indispensable pour identifier les premiers symptômes de **présence d’humidité ascensionnelle**.
- **Signes visuels:**
- Taches d’humidité sur les murs, souvent concentrées à la base, formant une ligne irrégulière.
- Auréoles blanchâtres, appelées salpêtre, dues à la cristallisation des sels minéraux, indiquant un fort taux d’humidité.
- Décollement de la peinture et du papier peint, causé par l’humidité qui affaiblit les colles et les enduits.
- Apparition de moisissures, de couleurs variées (noir, vert, blanc), signe d’une humidité persistante et d’un manque de ventilation.
- Effritement des plinthes et des enduits, conséquence de la dégradation des matériaux par l’eau chargée de sels minéraux.
- **Signes olfactifs:**
- Odeur de moisi ou de terre humide persistante, même après aération, révélant une humidité stagnante dans les murs.
- **Signes structurels:**
- Détérioration des matériaux (pierre, brique) avec apparition de fissures ou d’éclats, fragilisant la structure du bâtiment.
- Fragilisation des fondations, dans les cas extrêmes, pouvant compromettre la stabilité du bâtiment et nécessitant des travaux de consolidation.
Lors d’une visite immobilière, il est essentiel d’examiner attentivement les murs, les sols, les caves et les sous-sols. N’hésitez pas à utiliser une lampe de poche pour inspecter les zones sombres et difficiles d’accès, comme les angles et les recoins. Soyez particulièrement vigilant si vous constatez des signes d’humidité, même minimes. Il est possible qu’un simple rafraîchissement, comme une nouvelle couche de peinture, ait été réalisé pour masquer le problème. Méfiez-vous des odeurs de peinture fraîche !
Pour vous aider dans votre inspection, nous vous proposons un Check-list de détection des remontées capillaires (PDF) . Ce document vous guidera pas à pas dans l’identification des signes révélateurs des **problèmes d’humidité dans votre logement**.
Différencier des autres problèmes d’humidité : diagnostic précis indispensable
Il est crucial de distinguer les remontées capillaires des autres sources d’humidité, car les traitements diffèrent considérablement. Confondre les causes peut entraîner des réparations inefficaces et coûteuses. Un **diagnostic humidité** précis est donc indispensable pour identifier l’origine exacte du problème et mettre en œuvre les solutions appropriées. Il est important de faire appel à un professionnel qualifié, un **expert en bâtiment**, pour réaliser ce diagnostic et éviter les erreurs.
Les infiltrations d’eau, par exemple, proviennent de la pluie qui s’infiltre à travers une toiture endommagée, des fissures dans les murs ou des problèmes d’étanchéité autour des fenêtres. La condensation, quant à elle, est due à une mauvaise ventilation et à un excès d’humidité dans l’air, souvent causés par une isolation insuffisante ou une surpopulation du logement. Les fuites de canalisations, même minimes, peuvent également provoquer des dégâts des eaux et des signes d’humidité similaires aux remontées capillaires.
Un expert en humidité utilisera différentes méthodes de diagnostic pour identifier la cause exacte du problème. La mesure de l’humidité des murs, à l’aide d’un hygromètre à carbure de calcium, permet de déterminer le taux d’humidité et de cartographier les zones touchées. L’analyse de la composition des sels présents sur les murs permet d’identifier le salpêtre, caractéristique des remontées capillaires. L’utilisation d’une caméra thermique peut également révéler des zones d’humidité cachées. Ces analyses nécessitent un savoir-faire spécifique et des équipements adaptés, justifiant l’intervention d’un professionnel.
Conséquences des remontées capillaires : un impact multi-facettes
Les remontées capillaires ne sont pas seulement un problème esthétique. Elles peuvent avoir des conséquences graves sur la santé des occupants, la structure du bâtiment et, bien sûr, sur la valeur immobilière du bien. Comprendre ces impacts est essentiel pour prendre conscience de l’importance de traiter ce problème rapidement et efficacement, et ainsi préserver la **valeur de votre patrimoine immobilier**. De plus, le coût des réparations peut rapidement grimper en flèche si l’on tarde à agir, pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros.
Impact sur la santé : un danger invisible
L’humidité excessive favorisée par les remontées capillaires crée un environnement propice au développement de moisissures et de bactéries. Ces micro-organismes peuvent libérer des spores et des toxines dans l’air, contaminant l’atmosphère intérieure. L’exposition prolongée à ces contaminants peut avoir des effets néfastes sur la santé, en particulier pour les personnes sensibles comme les enfants et les personnes âgées. Par ailleurs, la présence d’humidité peut aggraver certaines pathologies existantes, comme l’asthme et les allergies.
- **Problèmes respiratoires:**
- Allergies : rhinite, conjonctivite, eczéma, déclenchées par les spores de moisissures.
- Asthme : crises d’asthme plus fréquentes et plus sévères, dues à l’irritation des voies respiratoires.
- Infections : bronchites, pneumonies, sinusites, favorisées par un système immunitaire affaibli.
- **Impact sur les personnes sensibles:**
- Enfants : système immunitaire plus fragile, les rendant plus vulnérables aux infections respiratoires.
- Personnes âgées : sensibilité accrue aux infections respiratoires et aux problèmes articulaires exacerbés par l’humidité.
- Personnes souffrant de problèmes respiratoires préexistants : aggravation des symptômes et diminution de la qualité de vie.
Bien que toutes les moisissures ne soient pas dangereuses, certaines espèces peuvent produire des toxines particulièrement nocives, comme l’Aspergillus, le Penicillium ou le Stachybotrys chartarum (la « moisissure noire »). L’exposition à ces moisissures peut provoquer des problèmes de peau, des irritations des yeux et du nez, des maux de tête, de la fatigue, des troubles de la concentration et, dans les cas les plus graves, des troubles neurologiques. Il est donc essentiel d’agir rapidement pour éliminer les moisissures et assainir l’environnement.
Impact sur le bâtiment : une dégradation progressive
L’eau qui remonte dans les murs provoque une dégradation progressive des matériaux de construction, compromettant la **pérennité de votre bien immobilier**. L’humidité affaiblit la pierre, la brique, le bois et le plâtre, les rendant plus friables et vulnérables aux fissures. Le salpêtre, en cristallisant à la surface des murs, exerce une pression qui peut provoquer l’éclatement des enduits et des peintures. Le phénomène s’amplifie avec le temps, menaçant à terme la solidité de la structure et nécessitant des **travaux de rénovation importants**.
- **Détérioration des matériaux de construction:**
- Pierre : érosion, fissures, perte de cohésion, pouvant entraîner des chutes de pierres et des infiltrations d’eau.
- Brique : effritement, dégradation du mortier, affaiblissement de la résistance mécanique.
- Bois : pourriture, développement de champignons lignivores (mérule), compromettant la solidité des charpentes et des planchers.
- Plâtre : décollement, cloquage, effritement, rendant les murs inesthétiques et nécessitant des travaux de réfection.
- **Fragilisation de la structure:**
- Risque d’effondrement (dans les cas extrêmes), notamment si les fondations sont atteintes, nécessitant des travaux de consolidation coûteux et complexes.
- **Détérioration de l’isolation:**
- Augmentation des coûts de chauffage et de climatisation, car les matériaux humides perdent leur pouvoir isolant, entraînant une surconsommation d’énergie.
Les remontées capillaires peuvent également affecter l’isolation thermique du bâtiment. Les matériaux humides conduisent mieux la chaleur que les matériaux secs, ce qui entraîne une perte d’énergie et une augmentation des factures de chauffage en hiver et de climatisation en été. En moyenne, une maison touchée par les remontées capillaires peut consommer jusqu’à 40% d’énergie en plus, ce qui représente une dépense non négligeable sur le long terme.
Impact économique : une facture salée
Le coût des traitements contre les remontées capillaires peut varier considérablement en fonction de la méthode utilisée, de l’étendue du problème et de la complexité des travaux. Il est crucial de demander plusieurs devis auprès de professionnels qualifiés, des **entreprises spécialisées dans l’assèchement des murs**, pour comparer les prix et les prestations. N’oubliez pas d’inclure dans votre budget le coût des éventuelles réparations et des travaux de rénovation, comme la réfection des enduits et des peintures.
- **Coût des traitements:**
- Varie en fonction de la méthode utilisée et de l’étendue du problème.
- Par exemple, l’injection de résine peut coûter entre 200 et 500 euros par mètre linéaire, en fonction de la complexité de l’intervention.
- La pose d’une membrane d’étanchéité peut coûter entre 100 et 300 euros par mètre carré.
- **Coût des réparations:**
- Rénovation des murs, des sols, des plinthes : peut atteindre plusieurs milliers d’euros, en fonction de l’étendue des dégâts.
- Le remplacement d’un plancher en bois attaqué par la mérule peut coûter entre 500 et 1500 euros par mètre carré.
- **Coût de l’énergie:**
- Augmentation des dépenses liées au chauffage et à la climatisation, pouvant représenter une surconsommation de 15 à 40% par an.
De plus, un bien immobilier touché par les remontées capillaires subit une dévaluation significative. Il peut être difficile de le revendre à son prix initial, car les acheteurs potentiels sont souvent réticents face à ce type de problème. Selon certaines estimations, la dévaluation peut atteindre 15 à 30% de la valeur du bien, ce qui représente une perte financière importante pour le propriétaire.
Remontées capillaires et vice caché : démêler le vrai du faux
La question de savoir si les remontées capillaires constituent un vice caché est souvent source de litiges lors des transactions immobilières. La réponse n’est pas toujours simple, car elle dépend de plusieurs facteurs, notamment de la connaissance du vendeur, de l’apparence des signes d’humidité et de la présence d’une clause d’exonération de garantie dans l’acte de vente. Il est donc essentiel de bien comprendre les principes juridiques qui régissent le **droit immobilier** et le vice caché pour pouvoir se défendre en cas de problème et protéger son **investissement locatif**.
Définition juridique du vice caché : rappel des principes
Un vice caché est un défaut non apparent au moment de la vente, qui rend le bien impropre à son usage ou qui diminue tellement son usage que l’acheteur ne l’aurait pas acquis ou n’en aurait donné qu’un moindre prix s’il l’avait connu. Cette définition, issue de l’article 1641 du Code civil, pose trois conditions cumulatives pour pouvoir invoquer le vice caché. Chacune de ces conditions est cruciale et doit être prouvée par l’acheteur, souvent en faisant appel à un **avocat spécialisé en droit immobilier**.
- **Le défaut doit être caché :**
- Il ne doit pas être apparent lors de la visite du bien, ni lors de la signature de l’acte de vente. Un défaut dissimulé par le vendeur peut être considéré comme un vice caché.
- Un défaut visible, même s’il est important, ne peut pas être considéré comme un vice caché, sauf s’il est dissimulé par des aménagements ou des travaux superficiels.
- **Le défaut doit être antérieur à la vente :**
- Il doit exister au moment de la vente, même s’il ne se manifeste que plus tard. L’acheteur doit prouver que le défaut existait avant la transaction immobilière.
- Un défaut qui survient après la vente, par exemple à cause d’un manque d’entretien, ne peut pas être invoqué comme vice caché.
- **Le défaut doit rendre le bien impropre à son usage ou diminuer sa valeur :**
- Il doit empêcher l’acheteur d’utiliser le bien conformément à sa destination (habitation, commerce, etc.). Par exemple, des remontées capillaires importantes peuvent rendre un logement insalubre.
- Ou il doit diminuer sa valeur de manière significative, rendant sa revente difficile. La présence de remontées capillaires peut entraîner une dévaluation de 15 à 30% de la valeur du bien.
L’article 1641 du Code civil est le texte de loi de référence en matière de vice caché. Il stipule que « le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l’usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage, que l’acheteur ne l’aurait pas acquise, ou n’en aurait donné qu’un moindre prix, s’il les avait connus. » La jurisprudence est abondante en matière de vice caché, et chaque cas est examiné attentivement par les tribunaux.
Remontées capillaires : un vice caché potentiel, pas automatique
La qualification des remontées capillaires comme vice caché dépend de plusieurs éléments. Il n’y a pas de réponse unique, car chaque situation est unique et doit être examinée au cas par cas. L’appréciation des juges est souvent déterminante, et elle se base sur les preuves apportées par les parties, notamment les rapports d’expertise et les témoignages. La **législation immobilière** est complexe, et il est important de se faire conseiller par un professionnel.
- **La connaissance du vendeur :**
- Si le vendeur était au courant des remontées capillaires et ne l’a pas signalé à l’acheteur, il y a une plus forte probabilité que le défaut soit considéré comme un vice caché. La bonne foi du vendeur est un élément déterminant.
- La mauvaise foi du vendeur, s’il a délibérément caché le problème, est un facteur aggravant et peut entraîner des sanctions plus sévères.
- **L’apparence des signes :**
- Si les signes d’humidité étaient évidents lors de la visite (taches importantes, odeur forte), l’acheteur ne pourra généralement pas invoquer le vice caché. Il est supposé avoir constaté le problème lors de la visite du bien.
- L’acheteur est censé faire preuve de vigilance et de bon sens lors de l’acquisition d’un bien immobilier, et ne peut ignorer des signes d’humidité manifestes.
- **La clause d’exonération de garantie :**
- La présence ou l’absence d’une clause spécifique dans l’acte de vente peut influencer la décision du juge. Une clause d’exonération de garantie est une clause par laquelle le vendeur s’exonère de sa responsabilité en cas de vice caché.
- Une clause d’exonération de garantie peut limiter, voire supprimer, la responsabilité du vendeur en cas de vice caché, sauf s’il est prouvé qu’il avait connaissance du problème et qu’il l’a délibérément caché.
Il est important de souligner que, même en présence d’une clause d’exonération de garantie, le vendeur reste responsable s’il avait connaissance du vice et qu’il l’a délibérément caché à l’acheteur. La preuve de cette connaissance est souvent difficile à apporter, mais elle peut être déterminante pour obtenir une indemnisation. L’intervention d’un **expert immobilier** peut être cruciale pour établir la preuve de la connaissance du vice par le vendeur.
Que faire en cas de remontées capillaires considérées comme vice caché ?
Si vous découvrez des remontées capillaires importantes après l’achat de votre bien immobilier et que vous estimez qu’il s’agit d’un vice caché, il est important d’agir rapidement et de suivre une procédure précise pour faire valoir vos droits. La première étape consiste à tenter de résoudre le problème à l’amiable avec le vendeur, en privilégiant le dialogue et la négociation.
- **Démarches amiables :**
- Contacter le vendeur par lettre recommandée avec accusé de réception pour lui signaler le problème et lui demander de prendre en charge les réparations ou de vous indemniser. Conservez précieusement une copie de cette lettre et de l’accusé de réception.
- Tenter une négociation pour trouver une solution mutuellement acceptable (diminution du prix de vente, prise en charge des travaux par le vendeur, partage des coûts). Faites-vous accompagner par un expert ou un avocat pour négocier au mieux vos intérêts.
- **Recours juridique :**
- Si la tentative de résolution amiable échoue, vous pouvez engager une procédure devant le tribunal compétent (tribunal judiciaire ou tribunal de proximité, selon le montant du litige). Consultez un avocat pour déterminer la juridiction compétente et les chances de succès de votre action.
- Cette procédure peut être longue et coûteuse, il est donc conseillé de se faire assister par un avocat spécialisé en droit immobilier. Les honoraires d’avocat peuvent être pris en charge par votre assurance protection juridique, si vous en avez une.
- **Les preuves à apporter :**
- Rapports d’expertise : faire réaliser un diagnostic par un expert en humidité pour prouver l’existence du vice caché et son antériorité à la vente. Le rapport d’expertise est une pièce maîtresse de votre dossier.
- Constats d’huissier : faire constater les dégâts par un huissier de justice pour établir une preuve irréfutable de l’étendue des problèmes. Le constat d’huissier a une valeur probante très forte devant les tribunaux.
- Témoignages : recueillir les témoignages de voisins, d’anciens propriétaires ou de professionnels ayant travaillé sur le bien pour prouver que le vendeur connaissait le problème. Les témoignages doivent être précis et circonstanciés pour être pris en compte.
Il est conseillé de consulter un avocat spécialisé en droit immobilier pour vous accompagner dans ces démarches et vous conseiller sur les meilleures stratégies à adopter pour défendre vos intérêts. La loi prévoit un délai de deux ans à compter de la découverte du vice pour agir en justice. Passé ce délai, votre action sera irrecevable.
Solutions et traitements : remédier au problème
Heureusement, il existe plusieurs solutions pour traiter les remontées capillaires et assainir un bâtiment touché par ce problème, permettant de retrouver un **logement sain**. Le choix de la méthode la plus appropriée dépendra de la nature du sol, du type de mur, de l’étendue du problème et de votre budget. Il est donc indispensable de faire réaliser un diagnostic précis par un professionnel qualifié, un **spécialiste de l’humidité**, avant de commencer les travaux. Ne vous laissez pas influencer par des solutions miracles, car elles sont souvent inefficaces et peuvent même aggraver le problème à long terme. L’expertise d’un professionnel est essentielle pour un **traitement efficace des remontées capillaires**.
Les différentes méthodes de traitement : un panorama complet
Il existe plusieurs méthodes de traitement des remontées capillaires, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients. Voici un aperçu des techniques les plus couramment utilisées, allant des méthodes traditionnelles aux technologies plus modernes.
- **Barrière d’étanchéité :**
- Injection de résine hydrofuge dans les murs pour bloquer la remontée de l’eau. Cette méthode est efficace sur tous types de murs, mais elle peut être coûteuse et nécessiter des travaux importants. Le prix de l’injection de résine varie entre 200 et 500 euros par mètre linéaire.
- **Drainage périphérique :**
- Création d’un système de drainage autour du bâtiment pour évacuer l’eau du sol et abaisser le niveau de la nappe phréatique. Cette méthode est adaptée aux terrains humides, mais elle nécessite des travaux de terrassement importants et peut être coûteuse. Le coût d’un drainage périphérique varie entre 500 et 1500 euros par mètre linéaire.
- **Électro-osmose active :**
- Installation d’électrodes dans les murs pour créer un champ électrique qui repousse l’eau vers le sol. Cette méthode est non invasive, mais son efficacité est parfois contestée et elle nécessite une consommation électrique continue. Le coût d’une installation d’électro-osmose active varie entre 3000 et 8000 euros, en fonction de la surface à traiter.
- **Pose d’une membrane d’étanchéité :**
- Application d’une membrane étanche sur les murs enterrés pour empêcher l’eau de pénétrer. Cette méthode est efficace, mais elle nécessite de décaper les murs et de réaliser des travaux importants. Le prix de la pose d’une membrane d’étanchéité varie entre 100 et 300 euros par mètre carré.
Chaque méthode a un coût différent et un impact variable sur l’environnement. Par exemple, l’injection de résine peut être plus coûteuse à court terme, mais elle offre une solution durable si elle est bien réalisée. Le drainage périphérique, bien qu’efficace, peut nécessiter des travaux de terrassement importants et perturber l’écosystème local. Il est donc important de bien peser le pour et le contre avant de choisir une méthode de traitement.
Choisir la bonne méthode : un diagnostic précis est indispensable
Le choix de la méthode de traitement la plus appropriée doit se baser sur un diagnostic précis réalisé par un professionnel qualifié, un **expert en humidité bâtiment**. Ce diagnostic permettra de déterminer la cause exacte des remontées capillaires, le type de sol, le type de mur, l’étendue du problème et le taux d’humidité dans les murs. Il est important de demander plusieurs devis auprès de professionnels différents pour comparer les prix et les prestations, et de vérifier leurs références et leurs qualifications.
Méfiez-vous des offres trop alléchantes et des solutions miracles, car elles sont souvent inefficaces et peuvent même aggraver le problème à long terme. Privilégiez les professionnels qui vous proposent un diagnostic complet et une garantie sur les travaux réalisés. N’hésitez pas à leur poser des questions sur leur expérience et sur les techniques qu’ils utilisent. Un professionnel sérieux sera en mesure de vous expliquer clairement les avantages et les inconvénients de chaque méthode et de vous conseiller la solution la plus adaptée à votre situation.
Il est crucial de comprendre que le traitement des remontées capillaires ne se limite pas à l’application d’un produit ou à la réalisation de quelques travaux. Il s’agit d’une approche globale qui prend en compte l’ensemble de l’environnement du bâtiment et qui vise à éliminer la cause du problème et à assainir les murs. Un traitement efficace doit également inclure des mesures pour améliorer la ventilation du logement et éviter la condensation.
Prévention : mieux vaut prévenir que guérir
La meilleure façon de lutter contre les remontées capillaires est de les prévenir, en adoptant des mesures simples et efficaces pour limiter les risques d’apparition de ce problème et préserver la santé de votre bâtiment. La prévention est moins coûteuse et moins contraignante que le traitement, alors n’hésitez pas à mettre en place les actions suivantes pour protéger votre **patrimoine immobilier** et éviter les **problèmes d’humidité**.
- **Améliorer la ventilation :**
- Ouvrir les fenêtres régulièrement, au moins 15 minutes par jour, pour renouveler l’air et évacuer l’humidité. Privilégiez les moments où l’air extérieur est sec, comme en milieu de journée.
- Installer un système de ventilation mécanique (VMC) performant pour assurer une ventilation continue et homogène dans tout le logement. La VMC permet d’extraire l’air vicié et humide et de faire entrer de l’air frais et sec.
- **Éviter les sources d’humidité :**
- Réparer rapidement les fuites d’eau, isoler les canalisations et éviter de faire sécher le linge à l’intérieur du logement. L’utilisation d’un sèche-linge est préférable pour éviter d’augmenter le taux d’humidité dans l’air.
- Éviter de laisser de l’eau stagnante dans les soucoupes des plantes et d’arroser excessivement les plantes d’intérieur. L’évaporation de l’eau contribue à augmenter l’humidité de l’air.
- **Entretenir les gouttières et les canalisations :**
- Nettoyer régulièrement les gouttières et les canalisations pour éviter les débordements et les infiltrations d’eau dans les murs et les fondations. Une gouttière obstruée peut entraîner des infiltrations d’eau importantes qui favorisent les remontées capillaires.
Si vous constatez des signes d’humidité dans votre maison, n’attendez pas pour agir. Plus vous réagirez rapidement, plus il sera facile et moins coûteux de traiter le problème. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour réaliser un diagnostic et vous conseiller sur les mesures à prendre pour protéger votre **bien immobilier** et assainir votre **logement**.